AG dans les Côtes d’Armor : détermination affichée
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AG dans les Côtes d’Armor : détermination affichée

Lors de son assemblée générale du 17 novembre dernier, dans les Côtes d’Amor, les élus de la FNCC témoignent d’une détermination sans faille, pour le retour à la terre du compost issu des équipements des collectivités.

Les 16 et 17 novembre, les membres de la FNCC, élus et techniciens, sont accueillis par Valorys, le Smitred dans les Côtes d’Armor, une des 23 collectivités adhérentes de l’association.

L’après-midi du 16 novembre est consacrée à la visite de l’unité de TMB, créée en 1983, située à Plemeur-Bodou. L’usine est à l’arrêt, cet après-midi-là, traitant moins d’ordures ménagères l’hiver que l’été où les touristes sont très nombreux dans cette partie de la Bretagne. La population des Côtes d’Armor est multipliée par 3, l’été. Le compost issu du TMB, en plus de la norme NF U44-051, affiche le label Qualité Cérafel, un label breton. Le compost des déchets végétaux, à l’œuvre sur le même site, satisfait aux deux labels également.

Le 17 novembre au matin, la FNCC est accueillie dans les locaux administratifs de l’UVE implantée à Pluzunet. Des collectivités et des partenaires prennent part à l’assemblée générale par visio. Damien Grasset remercie Eric Robert, président de Valorys, pour la chaleur de son accueil. « C’est toujours un plaisir de venir en Bretagne, région aux multiples facettes culturelles, gastronomiques, historiques et qui est, aussi, et c’est moins connu, celle qui possède le plus d’Uvéor (ex TMB). »

Et le président de la FNCC de poursuivre : « Notre filière se situe dans une période charnière qui décidera de son avenir, avec deux points cruciaux :

  • Le recours auprès du Conseil d’Etat contre l’article 90 de la Loi Agec
  • Les projets de décrets et d’arrêtés, dits socle commun, engagés par les ministères de l’Agriculture et de la Transition Ecologique. »

Le ton de la matinée est donné, la détermination de la FNCC, de ses élus membres et de ses techniciens, ne faiblit pas pour « continuer à convaincre que le tri-compostage est un mode de traitement à part entière de l’économie circulaire, complémentaire des collectes séparées et du tri à la source » insiste Damien Grasset. L’avenir de la filière passe par le développement du concept d’Uvéor. Outre la valorisation organique, cette installation permet la valorisation matière des métaux, du verre, des piles et la valorisation énergétique, par méthanisation ou CSR. Et le président de la FNCC de confier : « Si les collectes sélectives sont et restent nécessaires, l’Uvéor est et restera le seul outil qui permet d’optimiser la valorisation de tous les déchets que nos citoyens oublient dans leur poubelle. C’est ma conviction profonde et je continuerai à être votre porte-parole pour défendre nos intérêts et nos territoires. »

Au terme de son propos introductif de l’assemblée générale, Damien Grasset cite Benjamin Franklin : « L’énergie et l’obstination viennent à bout de toutes les résistances. »

Le rapport moral est livré avec la même pugnacité quand est abordée la loi Agec. L’assemblée s’inquiète de l’état d’esprit du ministère de la Transition Ecologique à l’égard du compost. « Nos territoires ruraux ont besoin des TMB, note Vincent Véron. Les équipements sont existants, ils doivent continuer à produire du compost pour nourrir les sols. » « Nous devons nous adresser aux Chambres d’Agriculture, aux syndicats agricoles pour leur parler de la qualité de nos composts » propose Damien Grasset. Alertons nos élus régionaux ». « Le monde agricole est confronté à des engrais chimiques coûteux. Les agriculteurs vont se tourner vers nous » estime Daniel Arribère, vice-président et délégué du syndicat Bil ta Garbi.

Le label Terrom est également évoqué. Le président de la FNCC invite toutes les collectivités à chercher à l’obtenir. « Si nos 23 collectivités portent ce label, nous manifesterons ainsi notre volonté d’une qualité encore meilleure de notre compost » invite Damien Grasset. Il est rappelé, à chacun, l’aide financière de la FNCC aux collectivités qui s’engagent dans l’obtention du label Terrom, à savoir 1 500 €.

En fin de rapport moral et avant le rapport financier, Damien Grasset propose aux élus de la FNCC de prendre une nouvelle motion à propos de la qualité du compost, de sa capacité à enrichir les sols de matière organique dont ils sont dépourvus. L’ensemble des élus votent cette motion, avant tout, symbolique.

 

En fin d’assemblée générale, le Président invite Edouard Still, directeur technique du Smtom de Meurthe-et-Moselle, à présenter Maxival, l’Uvéor d’où toutes les matières valorisables sont extraites. Ce qui amène Damien Grasset à solliciter les collectivités, pour qu’elles remontent à Vincent Véron, les évolutions apportées aux TMB, des nouveaux procédés qui « permettent de transformer tous les déchets en ressources ».

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